Les aventures de Bol et Ploche

11 mai 2009 par - Création et internet

Bol et Ploche ont une idée !

« Aujourd’hui, dit la maîtresse, on va jouer à l’Assemblée Nationale. Qui veut commencer ? »
« Moi, moi, moi !!! » crient ensemble Bol et Ploche en se levant très vite derrière leurs petits bureaux.
Bol et Ploche sont habillés tout pareil, avec de jolis petits pantalons de golf et des tee-shirts de couleur rose tout mignons (rose PS, bien sûr !)
–    Moi, je veux être ministre de la culture !
–    Et moi ministre des zordinateurs !
« Et pourquoi vous voulez être ministres de la culture et des ordinateurs ? » demande la maîtresse.
–    Comme ça j’aurais toutes les chansons de Nolwenn Leroy gratuites dans mon baladeur !
–    Et moi j’aurais toutes les chansons d’Elodie Frégé dans mon ordinateur sans payer…
« Et comment vous ferez pour avoir toutes les chansons de Nolwenn et d’Elodie gratuites dans votre baladeur et dans votre ordinateur » questionne la maîtresse.
–    C’est fastoche, maîtresse, c’est fastoche !
« On ne parle pas tous en même temps » dit la maîtresse, « et on s’exprime correctement ».

Alors Ploche prend son petit cahier et lit :
« Le montant de la contribution créative  sera fixé par la première loi de finances après l’adoption de l’accord en fonction du montant des revenus de droits collectés par la gestion collective issus de la consommation privée de phonogrammes. »

C’est trop bien, dit Bol, comme ça ma Maman, elle me grondera plus comme quand elle reçoit une lettre recommandée parce que j’ai téléchargé illégalement « J’ai la peau trop pâle »… (il chante).

Vous savez ce que vous avez inventé ?  demande la maîtresse.
–    Non, maîtresse.
–    Ca s’appelle un impôt.
–    Nous, on a inventé un impôt ?
–    Oui, un impôt nouveau,
–    Oh, ben zut alors !
–     Un impôt nouveau… qui va venir s’ajouter à tous les impôts qui existent déjà !
–    Oh la la…On savait pas, maîtresse, qu’on avait inventé un impôt ! On vous jure !
–    Eh oui !  Vous êtes comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir…
–    Pourquoi ? Nous aussi on dit de la prose sans le savoir, maîtresse ?
–    Non, mais vous vous dites des bêtises, et des bêtises grosses comme vous !

Bol et Ploche baissent la tête.

Est-ce que la maîtresse va les punir en leur faisant copier cent fois dans leur cahier : « Je ne dirai plus de bêtises grosses comme moi » ?

(Fin de l’épisode)

Bertrand van Effenterre

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